2018
Ruzan Mantashyan
Elle s’impose en douceur mais avec fermeté
« Dès que j’ai su que j’étais engagée, j’ai acheté la partition et surligné la partie de Marguerite au marqueur violet (il me semble que c’est sa couleur !)
J’écoute de nombreux enregistrements, et puis je les oublie. Il faut essayer de commencer à partir de zéro. J’aime ce processus. »
« Sa voix argentée, fraîche et fine, avec juste ce qu’il faut de vibrato et un feu formidablement bien dosé »
Sylvie Bonier, Le Temps, 1.01.2017
« Comme toujours j’ai essayé de lire le maximum de choses à propos de Faust, de rechercher ce qui avait inspiré les librettistes, d’écouter le maximum d’enregistrements, d’étudier tous les rôles, pas seulement le mien. C’est comme cela que commence l’aventure. Et puis, il faut chanter son rôle, c’est ce que j’appelle ‘poser le rôle sur ma voix’. »
« Comme Faust elle est victime de la chasse aux âmes que mène le Diable... Selon moi, elle n'est pas naïve, elle est toute simple... On la voit un peu romanesque quand elle chante 'la Ballade du Roi de Thulé', et puis elle s'exalte en ouvrant la cassette.
Ensuite vient la scène du jardin, le duo avec Faust qui est écrit par Gounod d’une manière tellement différente qu’il suffit de se laisser porter par la musique pour trouver la bonne couleur. »
John Osborn (Faust), Ruzan Mantashyan (Marguerite), Marina Viotti (Dame Marthe) et Adam Palka (Méphisto). Pré-générale, lundi 29 janvier 2018.
Acte III. FAUST : « Nous enivrer sans fin d'une joie éternelle ! » / FAUST ET MARGUERITE : « Eternelle ! »
« Le moment essentiel, c'est le duo du jardin, où l'action semble s'arrêter, moment difficile à mettre en scène d'ailleurs, où s'installe une émotion vraie, profonde, qu'on ne trouve pas ailleurs dans l'oeuvre. »
Georges Lavaudant, metteur en scène
« Après cela, le drame tourne à la tragédie. Son enfant est né, elle sombre dans la folie. Mais elle reste un personnage fort, constante dans sa foi, ce qui sauvera son âme de la mort.
Je l’admire, je la comprends, je crois que le livret et la musique de Gounod s’unissent pour construire son parcours spirituel… »
Le public genevois déjà séduit en 2016
« sa mimi possède ce plus qui fait tendre l'oreille et qui ravit l'oeil »
Pianiste dès l’âge de sept ans, Ruzan Mantashyan entre au Conservatoire de Yerevan à 17 ans. Passée par l’Accademia di Belcanto de Mirella Freni à Modène, puis par l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris, interprète de Susanna (Les Noces de Figaro), Servilia (La Clémence de Titus) et Musetta (La Bohème), la jeune soprano arménienne a séduit le public genevois l’année dernière en conférant à sa Mimi (La Bohème), souligne Sylvie Bonier du Temps, « une discrétion touchante sur une personnalité affirmée. »