1972 : Une merveille d'imagination et de vie
« Rafraîchir les œuvres du répertoire semble actuellement la préoccupation majeure des metteurs en scène.
D'une part on est sensible à la beauté et à la vigueur de certaines scènes.
Ailleurs on se demande s'il n'y aurait pas eu avantage à conserver cette atmosphère gothique-troubadour qui peut se montrer touchante et même poétique. »
Jean Delor, La Suisse, 15.09.1972
Herbert Graf (à gauche), directeur du Grand Théâtre de 1965 à 1973 et Lotfi Mansouri (à droite), metteur en scène attitré de 1965 à 1975.
« C'est donc un 'Faust' infiniment animé et changeant qui déroule son canevas devant nous »
C'est un Faust rénové, peut-on dire, mais rénové sans être désarticulé, seulement réanimé de façon différente, les progrès de la technique permettant de présenter l'opéra avec moult changements de décors et de climat, et, pour ce faire, le metteur en scène l'a conçu en douze tableaux. »
Germaine Soullier, Le Courrier, 15.09.1972
« Il fallait donc soustraire à l’ouvrage son déroulement traditionnel, en rechercher des situations de lieu qui faisaient la part des éléments extérieurs (scènes de foules, de kermesse, camp de soldats) et qui respectaient le cheminement intérieur des pensées nourrissant les élans des personnages principaux : la recherche de la jeunesse, la peur de la mort, l’amour dans toute sa pureté, le don de soi…
— Et vous êtes parvenu à cette réalisation de quelle manière ?
Tout d’abord en abandonnant des grands décors réalistes nécessitant des longs changements et en découpant chacun des actes en tableaux, les uns utilisant le plateau dans son ensemble, les autres se situant dans une enceinte plus exigüe cherchant à souligner l’'intériorité’ de l’action. »
Lotfi Mansouri
Propos recueillis par Albin Jacquier, La Suisse, 12.09.1972
« Certaines de ses métamorphoses (changements à vue) apparaissent véritablement miraculeuses »
Franz Walter, Journal de Genève, 20.09.1972
« Force est bien de constater que le décor est totalement dépourvu d'unité et, comme qui dirait, fait de bric et de broc. C'est surtout absolument dépourvu de style »
Edouard Muller-Moor, Tribune de Genève, 15.09.1972