1980 : S'affranchir des clichés… ou vouloir à tout prix faire autrement ?

« Son Orlando furioso (1969) le révèle comme l’un des inventeurs les plus géniaux de son époque, réputation persistante, malgré d’ultérieurs demi-échecs »

D.J., Gazette de Lausanne, 4.10.1975

« Evidemment, il n’est pas question de Goethe ou de Marlowe ! Il faut se référer au caractère assez léger de la musique de Gounod ; nous en donnons donc une représentation assez frivole. Sans ironie d’ailleurs ; il n’y a pas lieu d’en faire. »

Luca Ronconi, interview de Dominique Chouet, Tribune de Genève, 8-9.03.1980


 

« A ce vieux cyclamen (l'œuvre) un peu racorni, Ronconi et Pizzi redonnent de l'odeur. Ce n'est pas celle du soufre. »

« Spectacle d’une somptuosité et d’un raffinement uniques »

« foule d’idées manichéennes et simplistes, de trouvailles ostentatoires et clinquantes »


 

« Avec un goût parfait, un sens remarquable des éclairages, une recherche constante des détails et un accord étonnant des mouvements comme des ensembles, Luca Ronconi et Luigi Pizzi ont su adapter, respecter, retoucher, embellir et dramatiser sans excès un opéra qui, sous cet aspect continuellement plaisant, peut entreprendre son nouveau tour du monde. »

M.-W. Suès, Nouvelliste, 25.03.1980


 

« C’est que Ronconi applique une grille esthétique simple, sinon simpliste : il faut être fidèle à la musique, faire vulgaire quand elle est vulgaire, affadir quand elle est fade, s’émouvoir quand elle émeut, ce qui nous vaut des scènes allant jusqu’au ridicule, à côté de moments d’une intensité musicale et dramatique prenante, comme celle de l’église, la plus impressionnante sans doute. »

André Wyss, Journal de Genève, 19.03.1980

Un sens aigu de la composition scénique asymétrique

Légende

Pier Luigi Pizzi. Atto I, scena 2. Corale torre - carellate sul rosso.

Légende

Pier Luigi Pizzi. Atto II, scena unica. Giardino di Margherita (sul bianco).

Légende

Pier Luigi Pizzi. Atto III, scena 2. Chiesa poi strada sul nero.

Une palette traditionnelle

« Des tentures superbes dessinent l’espace, noires et rouges, répondent aux rouges et aux noirs des costumes austères (pour le peuple), somptueux et prétentieux (pour Méphisto qui en change constamment) : tableaux sobres, équilibrés, imposants », savoure André Wyss au Journal de Genève pendant que Claude Bandieri, narquois, relève dans Le Journal qu’« à défaut de mettre du linge à sécher, Ronconi a utilisé des hectomètres de tissus rouge et noir, background contrasté mettant en valeur les hommes et les objets, comme l’absence de décors figuratifs ou les monuments chargés. »

5 000 mètres de draperies en soie moirée noires, blanches et rouges

Grand Théâtre Genève

Faust à l’Opéra des Nations

Du 1er au 18 février

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