1972
Eliane Manchet
« Prédestinée, physiquement et vocalement, à incarner Marguerite »
« La beauté et la voix magnifiquement claire
n’auraient pas pu mieux convenir »
Mw, Voix ouvrière, 15.09.1972
« Eliane Manchet, souvent applaudie à Genève, avait-elle les épaules assez solides pour porter le rôle de Marguerite ?
Elle en a administré la preuve crânement, et a donné libre cours à sa sensibilité naturelle, ce qui lui a valu la faveur du public. »
J.Roger Didier, Le Dauphiné Libéré, 15.09.1972
L’école française… diablement maniérée
« Eliane Manchet possède une voix bien placée qu’elle conduit avec sûreté. Elle appartient malheureusement à cette école française qui met de l’affectation à toute expression mélodique.
Son timbre tranche sur celui, très italien, de Franco Bonisolli (Faust) », déplore Jean Delor.
« une école lyrique aussi désuète que tenace outre-jura »
Franz Walter
Un critique impitoyable de l'école française
Franz Walter fustige également « certains effets néfastes d’une école lyrique aussi désuète que tenace outre-Jura et dont les conventions entachent d’affectation aussi bien la déclamation que le phrasé, tout en conférant un caractère souvent artificiel au timbre de la voix. »
Mais de conclure sur une note heureuse
Ces « défauts ne semblent point si fortement ancrés chez la jeune chanteuse qu’elle ne puisse s’en débarrasser. Car Eliane Manchet, bien qu’avec une certaine monotonie d’expression, a su se montrer plus d’une fois très touchante. »
Une remplaçante locale et prometteuse
Pour le plus grand plaisir des admirateurs locaux et du journaliste de La Suisse, la jeune cantatrice lausannoise a débuté dans un grand rôle d’opéra en remplaçant Eliane Manchet lors des deux dernières représentations.
Lauréate du Prix de chant du Concours international d’exécution musicale de Genève l’année précédente, concours qui avait déjà distingué Victoria de Los Angeles, « Evelyn Brunner a prouvé les mêmes qualités (grâce, fraîcheur, musicalité exceptionnelles), auxquelles s’ajoute une sensibilité profonde qui lui permet d’exceller dans les scènes tragiques. »
« Rarement les scènes de l’église et celles de la prison se montrèrent aussi émouvantes »
J.D., La Suisse, 25.09.1972