1965
Michael Langdon
« Son inquiétant Méphisto est de classe »
La présence de la célèbre cantatrice Victoria de Los Angeles devait justifier la reprise de 1963, avec ses décors et sa mise en scène.
Le plateau a cependant déçu.
Les vrais triomphateurs de la soirée furent les danseurs de Serge Golovine dans la très attendue « Nuit de Walpurgis ».
« Particulièrement à son aise dans le médium »
« A l’encontre de ce qui se fait habituellement, Michael Langdon donne à Méphisto l’allure d’un gentilhomme.
Notez que cela se défend : Méphisto étant sur terre, il est assez normal qu’il passe inaperçu, le rouge Méphisto traditionnel étant, en somme, plutôt déplacé au milieu d’une kermesse ! »
De nouveau acclamé après avoir brillamment interprété le Baron Ochs von Lerchenau dans Le Chevalier à la rose en février 1964, Michael Langdon, « ayant abandonné les rouges oripeaux du rôle », et « renoncé à la satanique silhouette emplumée que nous connaissions », « s’y montre moins caricatural que naguère Boris Christoff ».
« plein de prestance et de diabolique assurance »
Pour Le Journal Français, il « a donné grande allure à son Méphisto, plein de prestance et de diabolique assurance. » Jean-Roger Didier, du Dauphiné Libéré, souligne « son maintien, sa présence, ses évocations qui lui gagnent toutes les faveurs et parviennent à faire admette un accent cependant invincible. »
Pourtant, la Feuille d'Avis de Lausanne relève « un phrasé souvent négligé et une prononciation française approximative » tandis que pour La Tribune de Genève, « ses difficultés avec le français ne lui permettent pas de donner le ton incisif que réclame ce rôle. »
« M. Langdon a de très belles notes graves et un costume noir qui n’a rien de méphistophélique ; pas plus que son accent résolument britannique »
G.M., Voix ouvrière, 31.03.1965